mercredi 26 janvier 2011

Relations entre les médias satiriques et le pouvoir ;

Pour les journaux;


Le 8 février 2006, Charlie hebdo publie trois caricatures sur le prophète Mahomet. La mosquée de Paris dénonce le journal contre le racisme anti- musulman et Charlie hebdo dénonce la non liberté de presse.
Le 8 février 2006, en pleine tempête des caricatures de Mahomet, le journal satirique français Charlie Hebdo reproduit les dessins publiés le 30 septembre 2005, dans l’anonymat, par le quotidien danois Jyllands-Posten. Charlie hebdo est donc attaqué en justice par la grande mosquée de Paris et l’UOIF (union des organisations des islamiques de France) qui se sont associés ensemble pour ce procès.

Du côté de la radio;

En France différentes radios présentent différentes opinons vis-à-vis du pouvoir. En effet lorsqu'on écoute sur une radio tel qu'europe1, radio privée et généraliste, une chronique  satirique de N.Canteloup, on s'aperçoit que cette satire n'a pas la même puissance ni le même effet que celle de Stéphane Guillon faite sur une radio publique tel que France-Inter. Il y a différentes notions qui explique cela dont par exemple, le publique. La satire s'adapte aux auditeurs.
Nous nous intéresserons à"l'affaire de S.Guillon et de D.Porte" pour comprendre les relations entre le pouvoir et la satire.
  • Sur France-Inter, S.Guillon avait le matin une chronique appelée "   L'humeur de ..."   IL était question de satire politique pour dénoncer les actions du gouvernement, les politiques et la société. Cela pouvait se présenter sous forme de dialogues imaginaires, d'imitation... S.Guillon s'attaque aussi au fait d'actualité. Par exemple en octobre 2009, lorsqu'il était question que Jean Sarkozy soit candidat à la présidence de l'EPAD (établissement publique d'aménagement à la défense).
    Pour comprendre la satire de Guillon Nous allons étudier une chronique .

Vidéo-chronique de Guillon- 

-Rappelons le contexte de cette chronique, il était question de J.Sarkozy à 23 ans et fils cadet du chef de l'état soit candidat pour la présidence de l'EPAD, ce qui entraîna une incompréhension du public et un soupçon de népotisme se fit entendre. Dans une première partie S.Guillon décrit le passage de J.Sarkozy au journal t.v de D.Pujadas à propos de cette polémique. Il fait remarquer le changement de style de J.Sarkozy qui porte un costume, des lunettes et une nouvelle coupe de cheveux. On peut voir ici une satire sur le physique de ce dernier dans le but de démontrer un changement du personnage qui se veut à présent sérieux. S.Guillon plaint ironiquement J.Sarkozy qui ne possède pas de rolex, cela fait référence a une phrase d'un membre du gouvernement "si on ne possède pas de rolex à 50 ans, on a raté notre vie". Dans la deuxième partie Guillon met en scène le conseiller de J.Sarkozy, montrant ainsi son côté immature.  

  • Cela créa parfois polémique lorsque par exemple S.Guillon, consacra une chronique a Eric Besson. Il commença à comparer ce dernier à la "mata-hari de la politique française" du fait du changement de bord d'E.Besson en effet il fut socialiste, mais en 2007 il se tourna vers la politique de Sarkozy. Ensuite, S.Guillon le qualifia "de taupe du FN" en lui reprochant d'avoir lancé le débat sur l'identité nationale. Besson réagit fortement; Jean-luc Hees lui présenta ses excuses. 
  •  Il faut savoir que S.Guillon rassemblait plus de deux millions d'auditeurs en effet on peut constater qu'en 2009 France-Inter avait de 7h30 a 8h00 ( lors du passage de Guillon) son pic d'audience avec environ 1.8 million d'auditeurs. S.Guillon prenait la liberté de faire une satire pour défendre des idées politiques en s'attaquant au pouvoir et les auditeurs appréciaient. Sur France-Inter Didier Porte avait une chronique matinale  satirique et participait à une émission " Le fou du roi". Ses chroniques firent parfois l'objet de polémiques. En effet il avait mit en scène dans sa chronique Dominique de Villipin Insultant le Chef de l'état. 
  • En juin dernier ces deux chroniqueurs satiriques sont licenciés par leur directeur Philippe Val sur ordre de J.L Hees, le président de radio france. Nous pouvons ici nous demander si cet acte provient d'une décision personnelle de Hees ou d'un décision politique. Dans un article de presse du site" Tribune de Genéve" on évoque" la main de l'Élysée dégageant le terrain à deux ans de l'élection présidentielle". Nous remarquons qu'en 2004, Jean Paul Cluzet, à l'époque président de radio France ne sera pas reconduit en 2009 malgré de très bon résultats. Il laisse place à J.L Hees. Ce dernier nomma P.Val directeur de France-Inter. Val quitta d'ailleurs Charlie hebdo, journal satirique, peu après un procès dû a des caricatures de Mahomet. Il se consacrera ainsi à la radio. Hees aurait placé Val à ce poste sur le conseil d'une amie... Carla Bruni-Sarkozy. 

La une du journal satirique " charlie hebdo"

 A travers cet exemple nous pouvons réellement montrer que la liberté d'expression est susceptible de rencontrer des limites, c'est la censure. Cet exemple montre une des facettes des relations complexes entre le pouvoir et les médias satiriques. Comme l'évoque Jean-Marc Moura, professeur à l'université,"  Les échanges entre les hommes politiques et les comiques sont enflammés, et suscitent des débats, comme en témoignent les réactions de Dominique Srauss-Kahn, Eric Besson et Alain Minc aux chroniques de S.Guillon" 
Même si notre TPE se limite à la France, il est tout de même intéressant de voir qu'en Italie en 2002, un comique du nom de Daniéle Luttazzi fut licencié pour des raisons semblables à celles de Guillon et de Porte. Il avait critiqué Silvio Berlusconi sur la R.A.I ( chaîne publique de télévision italienne)

Pour terminer sur ce point dans le journal  Ouest-France du samedi, je découvre que la justice a donné raison a Stéphane Guillon, "le licenciement était sans causes réelles" déclara son avocat...






Pour la télévision 


De nos jours des centaines de chaines télévisées existent pourtant seulement quelques une sont contrôlées par l'état. Il s'agit du groupe France télévision. Ces chaines étant sous le contrôle de l'état ne peuvent pas se permettent de dire tout ce qu'ils veulent à propos de la politique. Ils sont en tout cas beaucoup plus limités que les autres chaines qui elles ne dépendent que d'elles-mêmes. Leur prise de partie sur la politique est donc moins affirmée. Stéphane Guillon étant en ce moment " la tête de turc " des politiques nous nous intéresserons donc à une autre forme d'emprise politique sur les médias. Nous parlerons de l'affaire Arlette chabot. Voici les faits ;

l'affaire commence en 2009 dans les coulisses d'un studio de New York. Le président Sarkozy, Arlette Chabot et Catherine Nayl était présent pour une interview du président. Dans les coulisses l'ambiance était décrite comme tendue part des personnes présentes sur place. Le président Sarkozy et Bernard Kouchner était en pleine altercation à propos de la situation en Iran. Montrant ainsi leur opposition, Arlette Chabot fait la remarque que " Ça ferait un beau débat sur France 2. " Le président, déjà sur les nerfs suite à sa dispute avec Bernard Kouchner, n'apprécie pas géré cette remarque et fait passer un quart d'heure " D'humiliation" à la journaliste. Il lui reproche d'abord le manque d'émission politique sur France 2. Pourtant comme le fait remarquer alors Catherine Nayl, sur Tf1 il n'existe aucune émission politique. Mais on sait que Xavier Bertrand, c'était récemment plains, dans une lettre adressée à Patrick de Carolis, du manque de temps de parole de la majorité par rapport a l'opposition sur les chaines publiques. On peut donc pensé que le président lorsqu'il reprochait à Arlette Chabot le manque d'émissions Politiques sur France 2 n'avait pas seulement ça en tête.
 



Et ce qui devait arriver arriva, en juillet 2010, Rémy Pflimlin, que Nicolas Sarkozy venait tout juste de nommé à la présidence de France télévision, remercia Arlette Chabot de son poste de directrice de l'information. Elle garde tout de même son émission " A vous de juger ". Elle fait même une spéciale " A vous de juger " consacré à la réforme des retraites

Pour internet

Le net est un outil permettant la propagation et l'amplification des affaires traitées dans les médias "classiques" (journaux, radio, télévision), pour ensuite les multidiffuser. De plus, du fait de la possibilité d'échanger, les internautes ne se privent pas de parodier les faits, de les accentuer, cela dans le seul but de créer un "buzz".

Un nouveau support est ainsi mis à leur disposition pour critiquer : la satire vidéo. En effet, cette avancée technique permet de transmettre plus rapidement et à un nombre toujours plus grand d'internautes, des critiques humoristiques avec, pour principal sujet, l'univers politique. De plus, les gens ont la possibilité d'en discuter. Des communautés sont ainsi créées, cela en fonction des points de vue de chacun. On peut donc trouver des blogs anti-partis  tels que jaimepaslesriches.hypepad.fr ou encore ladroitelapusbetedumonde.com. Ce phénomène est qualifié "d'e-satire politique".

Mais, malgré cette large expression, le réseau ne permet pas véritablement une liberté absolue. En effet, on retrouve diverses affaires de censure sur Internet. On peut ainsi citer l'affaire Woerth-Bettancour. Des suspicions selon lesquelles la première pétition de ce fait aurait été "nettoyée" de ses signatres on donc circulées. Dans ce cas, l'Hadopi est suspectée. Il est vrai que certaines personnes pensent que cette loi n'a été proclamée que dans le but de surveiller les internautes. On apprend aussi que des accusations contre le parti majoritaire du président Nicolas Sarkozy ont été proférées, celles-ci dénonçant l'UMP d'avoir supprimé des blogs.

Mais Internet est avant tout un moyen de communication. Ainsi, on assiste au "mariage de la télévision et du web". Cette expression est née après l'apparition d'un nouveau système de débat télévisé durant lequel les téléspectateurs pouvaient, à partir de leur ordinateur, poser leurs questions politiques aux invités présents en direct. Les internautes ont donc à présent, la possibilité d'intervenir dans les débats à l'aide de cet outil permettant un sondage de l'opinion d'une majorité des français. Mais parfois, ces aliances entre le petit écran et la toile dérapent. Pour exemple, on peut citer l'appel au boycott de l'intervention télévisée de Nicolas Sarkozy en 2009. C'est à travers différents réseaux sociaux comme Facebook et Twitter que ce message fut transmis. Au final, le mouvement a fonctionné puisqu'il a réuni 6000 Facebookers. Mais cela ne fait pas avancer le débat, il ne fait que l'alimenter.

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